Te Papa / The WOW Factor: intelligent designs
Formalités administratives à régler en ville. J'en profite pour faire un saut au musée Te Papa, où il y a l'expo (gratuite) The WOW Factor, 25 Years in the Making, sur l'art qu'on peut porter: World of Wearable Art (worldofwearableart.com). Ce sont des costumes qui proviennent de compétitions très réputées, alliant l'art et la haute couture . Moi qui trouve l'art moderne assez consternant, je tombe sous le charme de ces créations s'inspirant de l'architecture, de la nature, de la technologie... Les matériaux utilisés, le design à la fois fouillé et dépouillé, révèlent des mouvements émouvants.
Je me promène longtemps parmi ces robes d'un autre monde. A l'entrée, l'oeuvre d'une demoiselle de 15 ans, Claire Prebble, intitulée Perelandra (2001). La valeur n'attend point le nombre des années: ayant participé à cette compétition dès l'âge de 8 ans, elle est à présent une artiste reconnue qui a créé les costumes, les accessoires et les armes des Na'vi dans le film Avatar (claireprebble.com).
Mes oeuvres préférées:
Prehistoric Princess (2006) de David Walker, une robe en bois avec une queue de Stegosaurus et des pointes aux épaules.
Rorschach's Dreamscape (2012) de Rodney Leong, une robe inspirée du test de Rorschach, faite à partir de plastique réfléchissant découpé au laser.
Blue Lagoon (2004) de Susan Holmes, aux allures de kimono taillé dans une multitude de vagues.
The Paua and the Glory (1993) de Letty Macphedran et Lillian Mutsaers, dédié aux voyages maritimes du XVIIe siècle: une veste sertie de plus de 400 morceaux de coquillage endémique de NZ (paua), des boutons figurant les explorateurs James Cook et Abel Tasman, et un corsage au motif de cartes anciennes. En plus, un joli jeu de mots.
D'autres photos dans l'album WOW factor pour apprécier l'inventivité de ces artistes du vêtement.
Le soir, dernier concert du cycle Gardens Magic. L'orchestre de Wellington achève en beauté la saison des concerts au Botanic Garden. Mais le programme Summer City promet d'autres animations ailleurs dans Wellington, que j'essaierai de ne pas manquer.
Au coin de Saint Mary Street, dans un magasin de décoration intérieure, un cabinet laqué avec des dessins de Jean-Paul Gaultier rappelant des tatouages chinois, et un abat-jour particulièrement ouvragé clôturent joliment cette journée d'immersion dans l'art.