Hangi!
Aujourd'hui, destination Paraparaumu, à une heure de voiture au nord de Wellington. Mon amie Jean m'invite à essayer un hangi, repas traditionnel maori.
En chemin, nous nous arrêtons à la galerie d'art Pataka Art + Museum à Porirua. L'artiste Tiffany Singh expose des sculptures en cire et des drapeaux de prières dans l'entrée.
Dans la vitrine, une oeuvre originale de Michel Tuffery, un artiste kiwi originaire de Samoa, faite de boîtes de conserve de corned beef, denrée très populaire. Elle fait allusion à l'arrivée d'une nourriture grasse qui a affaibli la pêche, l'agriculture et la cuisine du Pacifique.
Justement, pour retrouver le goût de la bonne nourriture du Pacifique: le hangi préparé au Purple House Café qui a d'excellentes critiques sur le web! C'est un événement qui a lieu une fois par mois.
Nous sommes les premières arrivées. Le chef nous explique qu'il a fait deux trous dans le sol. Dans le 1er, il a fait un feu avec du bois très dense et des pierres volcaniques de Mount Taranaki, qu'il a retirées au bout de 3 heures et déposées dans le 2e trou. Il comble de nouveau ce 1er trou pour en garder la chaleur. Dans le 2e trou, il a installé sur les pierres volcaniques chauffées deux paniers avec du porc et des poulets, ainsi que des pommes de terres, des carottes, du maïs et des citrouilles. Ces paniers sont recouverts de cresson et de sacs de jute, qui vont conférer un goût spécial aux mets. C'est le trou avec le feu qui va transmettre la chaleur au trou avec la nourriture. La cuisson dure 3 heures.
Vers 13h30, les nombreux clients sont conviés dans le jardin pour assister au déballage des paniers.
Ainsi, les cuisiniers commencent à dégager le trou contenant la nourriture. Celui de droite, renfermant le bois qu'on a brûlé, est la source de chaleur.
Ils enlèvent les sacs de jute.
Puis mettent à nu les paniers de nourriture recouverts de cresson.
Une fois les paniers enlevés, on voit les pierres volcaniques et des morceaux de fer accumulant la chaleur au fond du trou.
A gauche, le panier avec les légumes. A droite, celui garni de viande.
Au final, une belle assiette et des clients contents. C'est délicieux et on sent bien le goût spécial des sacs de jute! En dessert, un gâteau avec de la crème et du caramel.
Voilà une superbe expérience. Cela me console d'avoir raté le bougna en Nouvelle-Calédonie, qui est aussi une cuisson de viande et de légumes dans un four creusé dans le sol, ainsi que me l'ont décrit mes amies de Poindimié, Simei et Nicole.
Au retour, Jean m'emmène à un point de vue qui permet de contempler la côte splendide et les collines devant Kapiti Island.
Il vaut mieux ne pas avoir de moumoute car il y a un vent à décorner les boeufs (en boîtes de conserve).
Nous nous arrêtons pour jeter un coup d'oeil au Light house Cinema de Petone, qui a un beau salon où on peut prendre le café et lire en attendant la séance.
De l'autoroute vers Wellington on aperçoit le Westpac Stadium, où les Hurricanes de Conrad Smith ont remporté leurs derniers matches, me dit Jean.
Excellente journée à tous points de vue!